mardi 29 avril 2025

ASTRANCE 30/09/2005 (2 ETOILES)

 

Déjeuner du Vendredi 30 Septembre 2005

Servi à l’Astrance (P.Barbot, Ch.Rohat)

 

Pour  le DrF.Chouty, le Pr Y.Grosgogeat et le Pr P.L.Michel

 

Amuses-Bouche

 

Brioche rôtie, beurre d’aneth.

Parmesan en fondue, Thym et extrait de citron.

 

Menu

 

Ormeaux, moules, fondue d’oignon ail-persil et girolles

Fine galette de champignons de Paris, foie gras mariné au verjus, plantin

Ecrevisses du Lac Léman, haricots verts, trompettes de la mort, quenelle de langousine en consommé de champignon

Omble du Lac Léman, pétales de châtaignes, condiment noix-ail

Salade de champignons d’automne, peaux de truffes noires

Grouse cuite au sautoir, cèpes crus et cuits, fondue de parmesan

Piment en sorbet à la citronnelle

Pomme façon Tatin, caramel au lait

Sabayon amande amère, fruits rouges

Soufflé au chocolat

 

Mignardises

 

Service des Vins

 

Vin bourru de Sancerre et de Muscadet amphibolite nature 2005.

Muscadet Amphibolite nature 2004

Vouvray 1976, Clos de Nouÿs

Meursault-Perrières 2000, Domaine des Comtes Lafon

Ruchottes-Chambertin 2002, Michel Bonnefond

Variation 1997, Alphonse Mellot

 

oOo

ASTRANCE 8 MARS 2003

 

Menu du dîner le Samedi 8 Mars 2003

 

 

 

Restaurant L’Astrance (Paris)

 

 

 

 

Croustillant feuilleté de champignon de Paris aux lamelles de Truffes.

 

Tartare de coquille Saint Jacques et Truffes aux lait truffé.

 

Saint Jacques juste poêlée, julienne de truffes et céleri, émulsion de céleri.

 

Filet de Barbue cuit lentement, aux truffes et asperges d’Espagne.

 

Emulsion de truffes, Vert de poireaux et Comté millésimé.

 

Emulsion de crème, potage aux pommes de terre et fromage blanc, Truffes.

 

Suprême de volaille, pain perdu à l’essence de truffes, petits légumes et truffe fraîche.

 

Tarte tatin aux ananas.

 

Lait de poule rafraîchi.

 

Fruits de saison.

 

Cafés.

 

 

 

Vins                                      Mâcon Villages blanc 2002.

                                           Château Talbot 1982, Cordier.

                                           Château Yquem 1995, Lur Saluces.

ASTRANCE 6 MARS 2003 (1 ETOILE)

 

Menu du déjeuner le Mercredi 6 Mars 2003

 

 

 

Restaurant L’Astrance (Paris)

 

 

 

 

Croustillant feuilleté de champignon de Paris aux lamelles de Truffes.

 

Tartare de coquille Saint Jacques et Truffes aux lait truffé.

 

Saint Jacques juste poêlée, julienne de truffes et céleri, émulsion de céleri.

 

Filet de Féra du Léman rôti, aux truffes et Artichauts nouveaux.

 

Emulsion de truffes, Vert de poireaux et Comté millésimé.

 

Pigeonneau au sang, Endives aux zestes d’oranges, crème de truffes.

 

Suprême de chocolat croquant, griottines aux truffes et mousse vanillée.

 

Lait de poule rafraîchi.

 

Fruits de saison.

 

Cafés.

 

 

 

Vins                                      Château Gruaud-Larose 1966, Cordier

 

Alcools                                  (Grand Bas Armagnac 1972).

 

PATRICK PIGNOL 3 MAI 2003

 

Menu du dîner du Samedi 3 Mai 2003

« Les Amis de Saint Nom »

 

 

Restaurant Le Relais d’Auteuil (Patrick Pignol)

 

 

 

Crèmeuse de Ciboulette, cerfeuil Provencale

 

Asperges vertes rôties – Sabayon fumé

Jambon du Tyrol croustillant

 

Morilles Fraîches au jus de bœuf et épices

Fine tranche de foie gras juste cuit

 

Jambonneau de pigeonneau de Racan

Purée au cerfeuil

 

Salers vieux – Comté vieux

Plateau de Fromages

 

Fraises Garriguettes en nougatine

Crème de Pistache

 

Rhubarbe confite et crème épaisse

 

 

Mignardises et cafés

 

 

 

Vins :                                  Château Suduiraut « cuvée Madame » (crème de tête) 1989

                                           Bienvenue Bâtard Montrachet (Clerc) 1996

                                           Echezeaux Mugneret 1991

                                           Château La Mission Haut Brion 1998.

                                           Château Talbot 1982.

YANNICK ALLENO - LES MUSES

 

Menu du dîner du Mardi 11 Mars 2003

 

Yannick Alleno

 

Restaurant Les Muses (Hôtel Scribe – Paris)

 

 

 

Petite bouillabaisse d’escargots à l’ail doux.

 

Langues d’Oursin.

 

Risotto aux Truffes

 

Foie gras chaud, consommé réduit et légumes oubliés.

 

Bar aux herbes et petits légumes.

 

Filet de Kobbe, jus de truffes.

 

Plateau de fromages.

 

Profiterole blanche, croquant au, berlingot de Carpentras

 

Parfait au marron glacé et fruits d’hiver.

 

Mignardises et cafés

 

 

 

Vins :                                  Rieussec 1996

                                           Vouvray blanc 1998

                                           Adea Consules (Vin de pays de Jardin de la France) Ligeria 2000

                                           Grand vin de l’Hérault 2000.

                                           Viognier vendanges tardives 1996.

ANNEES 2005 - 2006

 

GASTRONOMIA Gastronomie

 02/01/2005 BARDET L'AN NEUF...

Sous le signe de la truffe noire (Tuber Melanosporum), déclinée avec finesse au dîner (mousseline de persil, cuisses de grenouilles et truffe noire; côtelettes de Chevreuil, parmentier de boudin noir et truffes noires; sous le signe du caviar aussi (Oscietre Kaspia 2004) : mousse de poireaux au caviar (sans oublier le formidable cochon cuit lentement -18 heures- au caviar et à la purée de rattes... Savenières 2000... Desserts étonnants (gâteau au chocolat, bonne femme, servi chaud, coeur de carottes et glace vanille; gelée claire aux agrumes et au Vouvray). Mignardises exquises dont un délicat speculoos au moka. Simple déjeuner de nouvel an: saucisson de lyon pommes à l'huile (et encore à la truffe), oie rôtie aux truffes et galette des Rois, aérienne, à la frangipane mousseuse et délicate... Vins de loire et Dom Pérignon...

 2004 ASTRANCE vs AMBROISIE: Aucun doute sur L'Ambroisie. Bernard Pacaud demeure au sommet et mérite toujours amplement sa place parmi les tous plus grands chefs cuisiniers actuels, quoiqu'en pensent (et écrivent) les critiques du Gault et Millaut. On peut évidemment considérer qu'il ne fait pas évoluer la cuisine dans le sens de la mode. Il reste qu'à l'Ambroisie, on touche à la perfection et que c'est parfaitement reproductible... rien à ajouter. La carte évolue sensiblement d'une année à l'autre, tout en conservant les grands classiques et l'on attend impatiemment la saison de la truffe pour consacrer au si classique mais tellement parfait feuilleté "Bel Humeur". Aucun doute non plus sur l'Astrance et le fait que le niveau en cuisine approche singulièrement la perfection. Le concept est celui de la prise de risque permanente. Pascal Barbot taille un menu sur mesure pour chacune des tables qu'il traite... et c'est à chaque fois étonnant. La succession des repas sur une année permet de se faire une bonne idée de l'amélioration constante de cette cuisine inventive au point qu'on peut la dire nouvelle. Le choix des vins aligne clin d'oeil après clin d'oeil et joue ici encore le sur mesure... splendide et quand les critiques du GM proposent d'élire Pascal Barbot "cuisinier de l'année", on souscrit sans réserve... le 19/20 me semble un peu prématuré (mais nous y serons, c'est certain, avant longtemps). Urgent donc de profiter encore et encore de cette grande table tant qu'elle nous demeure accessible...

PATRICK PIGNOL... Mérite un mot aussi pour nous avoir régalé d'une assiette d'oursins simplement épatante... et d'un chevreuil aussi simple (en apparence) que délicat (en substance) et délicieux... l'ensemble arrosé par Me Nicolas d'un vin de l'Hérault, jeune, tannique et fruité comme il faut pour accompagner le gibier. Grand dîner... comme toujours serait-on tenté d'ajouter (quant au plateau de fromages, il est toujours formidable: Gruyère Suisse époustouflant).

RELAIS PLAZA... Bien, régulier, service impeccable, carte sûre et réalisation fiable... des noisettes de biche au chutney et poires pochées au vin rouge, au Baba tiède... sans oublier une salade verte exemplaire au point qu'on en prend et reprend religieusement en fait d'entrée, coup sur coup... Bel établissement. Vraiment.

Novembre 28, 2004 FOOD REFLEXIONS...

depuis le précédent blog... C.COLLIOT a vraiment définitivement fermé le Bamboche (et c'est grand dommage tant on mangeait et buvait bon rue de Babylone), l'Astrance fait des merveilles et se trouve récompensée au travers le GaultMillau qui décerne 19/20 (c'est évidemment beaucoup trop) et la palme du Cuisinier de l'Année à Pascal Barbot (çà c'est justifié)... et dans le même temps, le même guide croit malin de ramener l'Ambroisie à 18 (ce qui est idiot)... le gastronome occasionnel aura quelque surprise comparative entre les deux établissements (et comprendra mal la différence de prix au demeurant). PIGNOL est égal à lui même (délicieux), MARIUS où Fanfan calme toutes les fringales de (beaux et bons) poissons, Le Relais Plaza est l'Endroit où dîner après le spectacle... Le RITZ et son menu au déjeuner sont une récente et somptueuse découverte. Le cadre est bluffant (et comment) le service est impeccable et l'assiette, délicate, originale et même copieuse, est un vrai régal pour un prix enviable au déjeuner, à Paris, dans un tel établissement (quelques 100€ environs). A recommander sans hésitation... La semaine à venir promet quelque émotion (Astrance et Ambroisie au programme : duel au sommet)... quelques commentaires suivront. Forcément

18 SEPTEMBRE 2004 : B.PACAUD Un monument. L'Ambroisie encore et toujours extraordinaire. Déclinaison de nouveautés autour de quelques grands crus. Les bulles puis le Chassagne 1992 ouvraient le bal avec le fameux saumon tiède, juste fumé, surmonté de quelques pommes pailles et accompagné d'une crème légère à l'Aneth; grand classique toujours d'actualité. Le Gruaud Larose 1978 était formidable, accompagnant une exquise nage d'écrevisses façon Thaï (céleri en branches confit et chutney de poivron doux). Enormes vins que ces Mazis Chambertin de Roty... formidable canard Col-vert rôti, accompagné d'un fudge aux noix, en deux services, associé à de magnifiques ceps. Exquis. Les fromages puis deux desserts somptueux : le biscuit léger au cassis (sorbet cassis et coulis de cassis), la mandarine revisitée... et la fameuse tarte au chocolat. L'ensemble couronné d'un Fargues 1985. Monument du Sauternais. Nous avons vécu un grand moment, grâce à la maison Pacaud et à la complicité active de Monsieur Pierre comme de Pascal. Quelle maison. Inégalable nous semble-t-il

2004 Saison d'automne... Qui débute par quelques expériences successives à la Table Joël Robuchon. Simplement décevante (notamment avec une telle appellation). Belle cuisine, bien ficelée, d'une inventivité plus contemporaine que créative. Service aux fréquents dérapages (évidences erreurs de casting)... Si l'on prend plaisir une fois... la seconde s'accompagne d'un peu de lassitude déjà, que confirme hélas la troisième. Perspectives somptueuses pour les semaines à venir : d'un Pacaud acceptant de travailler autour de quelques vins (Gruaud Laroze 1978, Chassagne Montrachet 1992, Mazis Chambertin Roty 1996 et Fargues 1985)... et Barbot dans le même esprit, pour quelque anniversaire festif (nous serons 8) autour d'une Vendange Tardive Riesling Zind Humbrecht et d'un magnum de Calon Segur 1970...

SESSIONS D'ETE Belle (et même très belle) virée gastronomique et golfique courant Août : à Romorantin Lanthenay (le lion d'or. Un peu décevant tout de même en regard de ce qui a suivi) puis Onzin (superbe et exquis) et enfin Bardet (quatre dîners !)... et Jean Bardet dans tous ses états, dont un Clos de Nouÿs 1900 et un Griottes Chambertin 1955 absolument étonnants... Imbattable ! Grande année, grands chefs, superbes établissements. Les golfs n'étaient pas mal non plus, de Fontainebleau à la Domangère, en passant par les Aisses, Ardrée et l'incontournable Baugé... Belles vacances ! A l'aube de 30 ans de mariage qui seront successivement fêtés chez Pacaud le 18 au soir et chez Barbot à L'Astrance le 24...

L'AMBROISIE D'ETE (6 JUILLET). A ne plus savoir comment rédiger LE superlatif que l'on voudrait pour distinguer Bernard PACAUD des autres cuisiniers et l'Ambroisie d'un restaurant, fut-il gastronomique... Somptueuse carte d'été et une côte de veau qui restera dans nos mémoires. Le bahut aux aromates sera venu couronner tout çà. Merveille. PATRICK PIGNOL - LE RELAIS D'AUTEUIL. Là encore, carte d'été déclinée avec inventivité, nuances et sans faiblesses, sans timidité. La cuisine de P.PIGNOL n'a pas froid aux yeux (turbot rôti au poivre, rougets au citron) et les cuisses de grenouille sont toujours délicieuses. Insurpassables peut-être.

BUDAPEST - GOULASH FOGASH !... Les expériences gastronomiques hongroises ont le mérite de la rime riche... le goulash (ou sa forme vespérale Goulashsoup) finit par lasser (même lorsqu'il est bon, ce qui n'est pas rare). Le fogash itou (qui semble pouvoir être ici Perche, là Sandre... poisson issu de Balatoniga doit être une définition suffisante pour Fogash). GUNDEL seul mérite d'être recommandé. Le menu "pour un gourmet" est non seulement réussi mais accompagné de vins parfaitement choisis et l'ambiance musicale ne gâte rien.

LA TABLE JOEL ROBUCHON Mérite son étoile de par son patronyme uniquement. La cuisine y est évidemment honnête, et même se veut inventive, et soignée, joliment dressée... C'est le moins que l'on pouvait faire... mais l'étoile -la même que celle de l'Astrance- ne brille pas de suffisamment de feux pour nous sembler gastronomiquement  justifiée. Bel établissement (quoique un peu bruyant), bonne assiette (mais non exceptionnelle). Joli nom qui a eu pour effet d'attirer instantanément le tout Paris qui superlative joyeusement sur les talents de cet ex Seize au 16. Bons vins au verre.

LE CELADON Bel établissement situé Rue Daunou (entre le boulevard des Capucines et la rue de la Paix). Ambiance feutrée qui n'est pas sans rappeler le Jamin d'autrefois, le restaurant Faugeron également. Belle assiette et l'on retiendra un menu au déjeuner, inventif, moderne, léger à souhait ; le service est courtois, attentif et ne se formalise pas de la consommation d'eau minérale. Belle table qui mérite son étoile. Le vin au verre peut apporter l'appoint indispensable à un repas bien composé. Les prix au déjeuner sont très mesurés. Belle maison où il faudra revenir pour confirmer cette bonne impression.

L'OBELISQUE (Hôtel LE CRILLON). Le Grill du Crillon. A peu près sans intérêt sinon de se situer dans cette institution Parisienne, dont le décorum et la situation géographique sont à peu près imbattables. L'assiette est très banale, le service plus affecté qu'attentif. Un peu cher aussi. On notera une carte des vins tout à fait superbe (somptueux magnum de Gevrey Chambertin 1996, admirable Sauternes 1996 - Rieussec). Sans intérêt par ailleurs, lorsque l'on compare par exemple avec le RELAIS PLAZA (Hôtel Plaza Athénée) où le repas et le service sont incomparablement supérieurs et participent du standard de l'établissement

BAMBOCHE / CLAUDE COLLIOT le 1er Juin 2004 Où l'on confirme avec stupeur et désolation que Claude Colliot se retire du Bamboche, victime d'une indifférence stupéfiante, au regard de la cuisine délicate et créative qu'il savait préparer dans son laboratoire de la rue de Babylone. Deux récents repas nous avaient encore convaincus de l'authentique talent de ce jeune chef, assisté par l'enthousiasme de son épouse Chantal qui n'auront pas suffi à faire le succès de ce bel établissement à l'assiette si originale.

GIULIO REBELLATO L'italien de la rue de la Pompe... combinazione de savoir faire transalpin, d'attentions aux accents superlatifs et d'une certaine nonchalance frisant l'indifférence. Les plats sont simples au point qu'on pourraît les dire familiaux, la cuisine un peu fade est relevée par une addition franchement salée... allons, malgré le côté franchement sympathique de l'établissement que nous connaissons depuis plus de dix ans... disons le clairement, c'est surfait et ne vaut pas le déplacement sinon pour le spectacle, qui est dans la salle

VENISE - HOTEL MONACO & GRAND CANAL Rénové par Stark. Belle terrasse face à la Douane de Mer. Chambres peu spacieuses mais très confortables (nous sommes à Venise). Vue imprenable (c'est l'Hotel dont tous rêvent, à l'entrée du Grand Canal, et de plus : face au Harry's Bar). Service impeccable. Cuisine intéressante (ambiance d'hôtel cependant un peu marquée). C'est évidemment le quatrième séjour... et la prochaine fois... c'est promis, nous reviendrons !

VENISE - HARRY'S BAR (19-20-21/4/2004) Un des endroits les plus improbables de Venise. Tout le "beau monde" de la Cité des Doges se bouscule au rez de chaussée de cet établissement mythique, depuis les années 30, qui a vu défiler (et qui a su fidéliser) tout ce que le Monde depuis lors a compté de célébrités. C'est également le Haut Lieu de l'invention du Carpaccio (dans les années 50) et de son optimisation (à la manière de Kandinsky) dans les années 70. C'est enfin le restaurant où le personnel est "à la hauteur" quoiqu'il advienne, qui sait recevoir tout un chacun comme un vieil habitué, entretenir quelques minutes de malicieuse conversation et accompagner avec bonheur une cuisine tout à fait délicieuse, d'une absolue justesse, qui se satisfait du vino della casa en carafons et se termine en beauté avec le Sabayon le plus aérien que l'on puisse rêver. Evidemment, c'est cher. Même très cher. Mais c'est délicieux, le moment est exceptionnel, le lieu ne l'est pas moins et nous sommes à Venise... Harry's Bar est un peu salé (cuisine salée et addition un peu salée) dit avec humour le Maître des Lieux, pour justifier l'ouverture récente sur la Giudecca de Harry's Dolce... plus doux... Mais le Harry's est le Harry's et lorsqu'on a goûté à cet absolu bonheur, il est bien difficile de revenir à un autre standard de restauration même à Venise...

BARDET encore... Mais toujours passionnant. Dans le réduit... entre quatre yeux... quelques essais. Les asperges que je n'aime pas trop avec l'oeuf et que je propose de travailler avec du cantal et une superbe selle d'agneau au parmesan et au jus de couscous qui est pure merveille. Le dessert aux chocolats est l'oeuvre du Maître Pâtissier ce qui n'est dans cette auguste maison pas un vain mot. Ajoutons quelques quatre bouteilles de vins somptueux. La sieste aura été trop courte pour pouvoir profiter autant que souhaité de la présence au dîner (écourté) du Prince Poniatowski.

HELENE DARROZE Depuis le temps que l'on en parle. On n'est pas déçu de rentrer au salon (pour un premier contact). L'ambiance est assez agréable et le plaisir de voir les cuisines à l'ouvrage n'est pas troublé par trop grand bruit. Nous choisirons donc le menu dégustation de tapas. Enfin... si l'on peut dire. Rien dans ce grand menu (un peu copieux) n'évoque les tapas (en tous cas rien de plus qu'à l'Astrance qui évite ce mot un peu rustique et tapas-geur). Quelques idées, inventives, un peu roboratives aussi. On se prend à avoir envie de recommencer : nous recommencerons donc. En réservant nos bravos pour une prochaine dégustation

TAILLEVENT LE 17.03.2004 ...en compagnie de mon filleul. Accueil exemplaire malgré le relativement jeune âge de ce convive, Gastronome en herbe. Très beau menu, aux goûts très francs et aux mariages savoureux et complexes (raviolis de foie gras, consommé aux morilles et au vin jaune). Excellent conseil pour le vin (tendre à souhait : Chassagne rouge 2000 de très jolie facture). Belle et cordiale démonstration de ce qu'une très grande maison peut offrir de mieux en matière de service. Merci à monsieur Vrinat de savoir depuis si longtemps diriger ce temple de la gastronomie; merci à Jean-Marie Ancher pour ses talents de maître de ballets et merci évidemment à monsieur Alain Solivares et sa brigade pour l'assiette: formidable... Samedi prochain nous mangerons au parc des princes... plus drôle mais dans une toute autre catégorie, au moins que l'on puisse dire.

L'AMBROISIE - 11 Mars 2004: On ne saurait raisonnablement se lasser... car Pacaud sait sans cesse flatter le palais (et même l'ego) de ses hôtes... et préparer, sur demande, un formidable pot au feu de pigeon aux truffes... simplement épatant, délicieux, gourmand, le bouillon concentré juste comme il faut; les légumes admirables, le pigeon tendrissime et cuit à la perfection... quand cette commande succède aux fameux œufs à la coque (sans coque) aux truffes... on en demeure comblé et l'on n'a qu'une aspiration -encore et toujours- revenir ! Merci (et merci aussi à l'admirable personnel et au Grand monsieur Pierre qui sait choisir les vins comme personne

POINT BAR - 13.03.2004 Sous l'autorité d'Alice Bardet, sous la direction (aux cuisines, en secret) de Jean Bardet; avec les conseils (de l'administration à l'accueil du client) éclairés de Sophie Bardet... Alice reçoit en Maîtresse de maison dans ce bistrot grand comme la main, où l'on mange une cuisine épatante à des prix que les jeunes peuvent assumer sans émoi et avec une seule envie : revenir ! Bravo, merci et keep on cooking... Bel établissement. Parfait confort et belle assiette. Tout évidemment centré sur le poisson. Bar fumoir très accueillant. Personnel irréprochable. Menu au déjeuner permettant de passer un moment délicieux à des prix très convenables. Bravo

ASTRANCE - 3 Mars 2004 Epatant... quelques mois après un dernier repas, après un "intervalle libre", tout apparaît lumineux : il s'agit bien d'un Grand Chef (pascal barbot) admirablement épaulé par Christophe Rohat). Dîner épatant. Vraiment. Sans renoncer aux grands classiques (auxquels je n'ai jamais parfaitement adhéré, à commencer par la fameuse raviole...), on trouve des harmonies improbables (mille feuille de champignons de Paris et de foie gras cuit au verjus et purée de citron; coquille saint jacques à la purée d'oursins, asperges fraîches; un admirable quasi de veau cuit très lentement et un filet de merlan improbable et parfaitement délicat). Les vins comme souvent (choisis par Christophe Rohat) sont du Sud Est et sont en parfaite harmonie avec l'assiette. Il semblerait que le Michelin cette année n'ait pas honoré cette petite grande maison d'une seconde étoile. C'est tout à fait regrettable... car ladite seconde étoile serait amplement méritée tant en regard de la qualité et de la créativité du chef que des efforts de service qui aboutissent à une soirée parfaitement délicieuse.

JEAN BARDET à TOURS ... à propos de trois repas consécutifs. Enorme cuisinier que Jean Bardet, infatigable travailleur qui crée et crée encore pour une cuisine éblouissante: le carpaccio de veau et de foie gras aux truffes fraîches; la coquille saint Jacques aux truffes sur une purée mi-parmentière, mi-céleri; le soufflé aux truffes... et encore une carte impossible à explorer tant elle est variée, originale et savoureuse. Rien ici qui se limite à l'habituel "one night stand" qui autorise le cuisinier (fût il sur étoilé) à une carte réduite en inspiration (déclinée en substances diverses et variées). ici tout est Hénaurme: quelques grands classiques qui provoquent une moue un peu lasse du Chef (comme le pigeon de Racan ou le foie en papillotes de chou vert et aux truffes)... quelques nouveautés en herbes (épatant couscous de selle d'agneau avec sa panoufle goûteuse)... des nouveautés (plein de nouveautés)... et des vins éblouissants : Clos de Nouÿs 1942, Château La Conseillante 1997 (quelle harmonie avec les truffes)... L'ensemble est servi par l'articulation impeccable d'une phalange dont le métier et la rigueur n'ont d'égal que la gentillesse, sous la baguette impérieuse parfois autoritaire ou fantasque de Sophie: la cuisine de Jean Bardet vaut trois étoiles, c'est clair...

L'Ambroisie Enorme Pacaud !!! Formidable cuisinier, inventeur infatigable... ces somptueuses coquilles saint Jacques au vin Jaune, aux noix et aux truffes étaient le prélude parfait au feuilleté aux truffes Bel Humeur... toujours excessif, parfait, monumental... huit années consécutives comptait Pascal, que nous honorons la Truffe à date presque fixe, tous ensemble. Arlettes au citron confit... et un beau Meursault Perrières (ainsi qu'un Rivesaltes sec admirable pour demoiselle Marinette). Bref... encore une fois hors de portée... le plus grand ? peut-être (et quel bonheur d'accueil).

22/01/2004 COLLIOT - BAMBOCHE Une nouvelle visite chez Claude et Chantal Colliot. Un très joli menu de déjeuner. Un minervois épatant. Quel talent... un déjeuner découverte. Du consommé de potimarron à la côte de cochon fermier au coriandre, en passant par une perfection de Bar en tartare... et un "parfait à la pistache" servi sur une émulsion au pain d'épice qui mériterait juste un peu plus de consistance (peut être faudrait il émietter un peu de pain d'épice dans une émulsion à l'identique, ou associer une petite tranche de pain d'épice rôti...?). Un délice pour 35€ par personne?...

RETOUR VERS LE FUTUR : ANNÉE 1993 ...

 

DEGUSTATIONS 1993...

 

 05/02/1993 LES COMTES DE GASCOGNE (Boulogne)

Un établissement superbe, d'un charme fou. Un bon professionnalisme règne aux cuisines et dans la salle. La carte des vins est exemplaire. Un très bon moment à un prix inavouable. Vaut un bon 16 sinon un 17/20.

 26/03/1993 LA MANUFACTURE (Issy les Moulineaux)

Excellent rapport qualité-prix. Un service assez neutre (presque froid). Une cuisine sans surprises, de bons professionnels. Un bon 14/20.

 31/03/1993 - GIULIO REBELLATO

Un italien sans surprises. Service impeccable. Clientèle d'habitués, quelques ronds de serviette semble-t-il. Un carpaccio impeccable et des pâtes sans reproche aucun. Carte des vins intéressante. Mérite un bon 13/20.

 05/04/1993 LE VIVAROIS

Simplement fabuleux. Le coq au vin réincarné. Un vin extraordinaire. Un instant d'éternité dans un calme et un décor d'une pureté étonnante. Un vrai 19/20.

 

06/05/1993 LE 15 MONTAIGNE

 

Très bel établissement. Inventivité et qualités d'exécution impeccables. Très sympathique et compétent sommelier (d'excellent conseil au demeurant). Cigares pour connaisseurs éclairés. Un moment merveilleux. Vaut à mon sens un bon 16/20.

14/05/1993 LE JULES VERNES

Superbe cadre pour recevoir des confrères étrangers. Décor merveilleux et d'une classe folle. Repas admirable, service sans failles. Très belle carte des vins. Un très grand établissement. Réservations difficiles mais courtoisie de rigueur. Un petit 17 à mon sens.

16/06/1993 LE PRE CATELAN

Lieu superbe. Public très "Jet society, Rolland Garros etc...". Service passablement guindé. Carte prometteuse mais dans l'ensemble réalisations assez approximatives et d'une inventivité parfois douteuse. Prix justifié par le site plus que par le repas. Fumeurs évidemment acceptés (à l'extérieur du moins...). Un petit 16/20 grâce au cadre mais rien de plus...

17/06/1993, LE BERLIOZ (Grenoble)

Courtoisie exemplaire. Carte gentillette et prix doux. Exécution appliquée mais manque de professionnalisme (utilisation probable du micro-ondes pour réchauffer...un feuilleté).. Un petit 13.

23/06/1993 LE PAVILLON PUEBLA

Etablissement superbe. Un havre de paix dans Paris. Cuisine impeccable quoique manquant un peu de subtilité surtout dans l'usage des épices. Service irréprochable. Cave à cigares inexistante pour ne pas dire consternante (mieux vaut encore n'en avoir point). Vaut un bon 16/20 ou un petit 17/20. Relativement cher.

25/06/1993 GAYA

Seconde tentative de l'année dans cet établissement. Peu d'inventions mais exécution sommes toutes irréprochable. Assez bon rapport qualité/prix. Choix de cigares moyen sans plus. Vaut un bon 13/20.

28/07/1993 LE FOUQUET'S

Sommes toutes assez nul et parfaitement prétentieux. Rapport qualité/prix inacceptable. Etablissement dans lequel on peut consentir à inviter un étranger de marque pour lui faire les honneurs du Paris d'hier, mais certainement pas d'aujourd'hui. Cigares convenables quoique banals. 10/20 sans convictions.

31/07/1993 - GIULIO REBELLATO

Seconde visite de l'année. Très bon établissement décidément, typiquement italien. Pas d'innovations culinaires majeures mais un art consommé de préparer les grands classiques transalpins et notamment les pâtes qui sont ici irréprochables. Très bons vins italiens si l'on accepte de sortir du classique et insupportable Valpolicella. Mériterait un bon 13/20.

02/08/1993 - LA PETITE BRETONNIERE

Remarquable établissement. Service et cuisine impeccables. Bon choix de vins dans un registre abordable. Mérite un bon 16/20. Décor un peu provincial mais plaisant et intime. Pas de cigares mais fumeurs tolérés.

03/08/1993 - ARPEGE

Splendide. Service impeccable (quoiqu'un peu pressant en ce qui concerne le vin), une inventivité ahurissante et un ensemble tout à fait harmonieux. Un grand Hermitage blanc. Sans doutes un 19/20 mérité. Cependant les cigares sont probablement conservés en cave et sentent un peu le moisi. Une fausse-note à corriger. Le nouveau cadre de l'ancien Archestrate est superbe. Mériterait un voiturier.

06/08/1993 - BEAU RIVAGE (Les Sables d'Olonne)

Un menu "Crustacés" très joliment pensé et parfaitement exécuté. Une farandole des desserts généreuse et vraiment variée. Belle cave à cigares. Vaut un bon 16/20. Grande régularité d'une année sur l'autre.

09/08/1993 - 15 MONTAIGNE

Première fausse note dans cette Maison. Un sommelier pédant critiquant avec insistance le choix des vins et faisant sentir à l'ensemble des convives le poids de son désaccord sur le  vin choisi. Ambiance de ce fait très pesante sinon désagréable qui a certainement nui considérablement à l'ensemble du dîner. Nous n'y retournerons pas avant longtemps. Vaut probablement toujours à l'entour de 16/20 si ce n'était cette fausse note qu'un établissement de cette classe (ni d'aucune au demeurant) ne devrait pas se permettre. Belle cave à cigare, présentée avec le même dédain malheureusement, pas le même sommelier.

28/08/1993 LE CARPACCIO (Viillefranche/Mer)

Une catastrophe. Prétentieux, approximatif et sommes toutes minable. 5/20 bien payé (ne prenant pas en compte le bain de sauce tomate dont un serveur a su agrémenter ma veste pour améliorer encore l'ambiance de ce grand moment!!!)

29/08/1993 et 30/08/1993 LE CAGNARD (Cagnes sur Mer)

Un établissement admirable. Des chambres merveilleuses (la mienne, l'appartement 29 est une merveille à recommander sans réserve). Un service d'une courtoisie et d'une attention exemplaires. Côté cuisine (deux repas-trois nuits), de bonnes choses simplement réalisées sans génie mais permettant sommes toutes de passer un très agréable moment dans une salle aux plafonds escamotables d'un charme fou. Je penche pour un 14--15 d'encouragement.

31/08/1993 CHANTECLERC (Nice)

Une très belle salle. Un service merveilleux. De très belles idées (risotto au parmesan et aux girolles, superbe agneau aux senteurs de provence)... et une réalisation impeccable. Un bon 17/20 confinant au 18/20. Un très agréable moment.

15/09/1993 CHEZ ROGER (Paris)

Voici plusieurs années que Roger, fidèle élève de feu Chichois a disparu. Madame Roger assure toujours avec chaleur et brio l'accueil de cette maison de tradition. Le riz y est toujours impeccable, de même que le Merou servi sur la semoule. Simple et pour presque rien. Une maison bien agréable qui vaut bien un 11/20 malgré l'effroyable vin "de là bas" qui ne me fait pas rire du tout...

12/10/1993 LE GRAND HOTEL (Enghien)

Restaurant de belle facture, cadre ahurissant, déjeuner d'une affligeante banalité. A décourager les meilleures volontés. Ne saurait postuler pour une petite moyenne...

 

mardi 3 janvier 2023

LE VIN ET LE LIEVRE A LA ROYALE

 Article écrit en 2022, pour Chihiro Masui 

et son nouveau journal dématérialisé S.O.P...


Le Vin et le Lièvre à la Royale.

 


En pleine saison du lièvre à la Royale, les amateurs se retrouvent, parfois souvent à l’automne, autour de ce plat classique de la cuisine Française cynégétique, aux variantes multiples, qu’il s’agisse ici de la recette classique d’Antonin Carême ou de sa variante en effilochée, du Sénateur Couteaux ; dans tous les cas accompagné d’une riche sauce au sang et au vin rouge, volontiers augmentée de cacao.  Ce plat merveilleux ne manque pas à l’instant du choix du vin, d’ouvrir des débats passionnés… et réserver parfois quelques jolies surprises.

L’harmonie la plus classique en la matière associe à cette recette aux saveurs puissantes et complexes, la charpente d’un vieux et grand Saint-Emilion ou d’un Pomerol, qui ne peuvent décevoir. Tout aussi classique et réussie est l’harmonisation du lièvre à la Royale avec un grand Pinot noir des côtes de nuits comme un Chambertin ou un Vosne Romanée de grande stature, ou encore une grande Syrah tel un Hermitage ou un Grenache concentré (Fonsalette, Rayas) … mais encore ?... Reste-t-il une place pour un vin blanc aux côtés de ce puissant lièvre flanqué d’une sauce aussi riche, complexe et composée de vin rouge et de sang ?

Ce fut une découverte, au début de ce siècle, de trouver sur une grande table Tourangelle, chez Jean Bardet, au Château Belmont, une recette merveilleuse, qui signait un accord parfait avec … un vénérable Sauternes (Château Gilette, crème de tête 1990). La surprise était totale, l’accord tonitruant, l’ensemble délicieux, propre à ouvrir des horizons nouveaux avec ce plat traditionnellement associé à de grands vins rouges ou parfois aussi (avec succès) à des vins mutés comme de grands Portos.

La recette était proche de celle du Sénateur Couteaux, délicatement dressé en dôme recouvert d’une pellicule de céleri, ce lièvre à la Royale s’accordait merveilleusement avec le Sauternes. Deux vins étaient proposés ce soir de réveillon avec ce plat à la texture fondante et aux saveurs à la puissance maîtrisée : Griottes-Chambertin 1955 de Thomas Bassot, et le Château Gilette 1990. L’effet de surprise était total et aucun des convives réunis autour de ce lièvre d’anthologie ne put résister à s’essayer à l’exercice de la comparaison.

Le Chambertin s’associait merveilleusement avec le lièvre : un accord classique ; la puissance colossale de ce vin donnait à l’ensemble une stature hors pair, parfaite gourmandise qui semblait devoir écraser l’option sauternes, presque sans doute aucun…voire.

Le Sauternes (même après le Chambertin, d’une impressionnante stature) s’imposait avec autorité, une sucrosité, une onctuosité qui venait faire avec le lièvre un accord parfait, avec un brin d’acidularité et un fruit qui soulignaient avec élégance le brin de sauvagerie qu’exprimait encore le lièvre.

Surprise totale, enchantement sous le regard ravi de Sophie Bardet qui, la première, avait osé cet accord met-vin. L’expérience sera renouvelée et la voie ouverte à quelques expériences alternatives…

Et oui, le vin blanc peut dans certaines formes atypiques, faire une belle harmonique gourmande avec le Lièvre à la Royale… on s’essayera par la suite à d’autres expériences comme les vins du jura… d’une tourte au lièvre à la Royale avec un vénérable Château Chalon 1942 (une petite merveille) ou avec un Vouvray jadis moelleux (1952) du Clos de Nouÿs mais s’il en est un qui aura marqué les papilles par la surprise et méritera d’être reconduit au moins une fois chaque année, ce fut bien cet accord a priori improbable d’un grand Sauternes avec le lièvre à la Royale. « Ordonnance à renouveler »…



Le Lièvre de Denis GROISON
au MaZenay



vendredi 23 août 2019

LE GRAND VEFOUR - 2006/2009

Le Grand Véfour – Paris


The Gastronomia Perspective by Dr. Fabrice Chouty

2 October 2009

Michelin.Ce Grand Véfour qui s'est vu privé de sa troisième étoile l'année passée nous a concocté ce lundi, un déjeuner juste formidable, qui, pour un rien, relancerait la polémique des restaurants double étoilés Parisiens...! Un exemple ici, de perfection, de personnalité qui s'exprime dès le dressage et la présentation des plats, d'un esthétisme exemplaire, et jusqu'à l'inspiration du Chef, si personnelle et intarissable. Un ensemble d'une parfaite Harmonie, depuis le tourteau aux avocats, jusqu'au au dos de cabillaud rôti (juste exquis) et au dessert tout aux fraises... il faudrait encore une mention toute spéciale pour rendre justice aux fromages et même une mention toute particulière pour un Comté de 36 mois..., et encore pour les mignardises et chocolats... qui tous concourent à faire de ce déjeuner un moment éblouissant !


Le service des vins, toujours éclairé, permet au déjeuner un choix au verre (un très beau Saint Joseph blanc, 2004). Il faudrait encore trouver bien des superlatifs pour qualifier comme il convient, le service en salle et le décor exceptionnel qui est un des charmes (et non des moindres) du Véfour... mais l'assiette, puisqu'il en est question, mérite vraiment une mention spéciale, et la sanction du Michelin, infligée voici bientôt deux années, mériterait qu'une étude analytique mieux conduite soit menée, à propos des Restaurants parisiens et des mentions et étoiles qui leurs sont consenties... ou non.

Ajoutons pour terminer, sans qu'il s'agisse pour autant d'un cadeau, que l'investissement ici (au déjeuner) s'inscrit dans la même perspective qu'à la table du Lancaster ou la Table Joël Robuchon... et que l'on se situe clairement ici dans une autre Galaxie.

Nouvelle visite au Véfour le 2 Octobre, qui ne fait que confirmer cette impression,et satisfaire pleinement les attentes (et les papilles) des convives, au travers un "menu "tout à fait différent (mais toujours parfaitement conçu et dressé de main de Maître). Nous sommes décidément ici dans l'Univers créatif d'un établissement digne de trois clochettes.

La maîtrise est totale en cuisine (gelée d'eau de mer et palourdes, pressé d'épaule d'agneau confite, achard de légumes et les fameuses ravioles au foie gras, crème foisonnée aux truffes en amuses bouche...) et le service demeure irréprochable, exemplaire. Un grand Merci à Guy Martin, et au Grand Véfour tout entier !



18 January 2007

Pas de superlatif qui suffise à décrire le charme du Véfour. La qualité irréprochable du service mérite également d'être affirmée en préambule. Dès l'arrivée au Grand Véfour, on a l'impression merveilleuse d'être presque seuls dans cette magnifique salle. Tout est mis en oeuvre pour que l'instant soit inoubliable, et le palais enfin est comblé, très vite, par les merveilles émanant de l'imagination et du savoir faire de Guy Martin qui, à la lumière de quelques repas ces mois derniers, mérite incontestablement les trois étoiles accordées par le Michelin.

Manque d'imagination... on peut réduire la salade de pommes de terre rattes aux truffes à une idée simpliste (quoique déjà exquise). Ici, elle est au contraire toute finesse et puissance à la fois, d'une justesse et d'un équilibre exemplaires, très beau travail de textures aussi ... délice accompagné de pain de campagne grillé à l'huile d'olive et de sel gros. Merveille pour qui aime la truffe exposée avec générosité. Le homard Breton à la crème aux Oursins était également un exemple d'équilibre et de puissance. Le dessert ("découverte des agrumes") était un enchantement, qui pouvait dignement succéder, sans mièvrerie aucune, aux deux énormes plats précédents. Somptueux dîner, et démonstration une fois encore que la très grande cuisine exploite et exalte les goûts sans mièvrerie aucune. "Les grands Chefs, çà ose tout... et c'est épatant, c'est à çà qu'on les reconnaît..." dirait-on en plagiant Audiard.


Côté vins, une mention pour la sommellerie, justesse de conseil et bonhomie, beau choix vers un Saint Joseph "Les serines" de Cuilleron, 2003, alliant un fruit considérable et un bel équilibre en acidité, inhabituel sur ce millésime. Il aura accompagné l'ensemble du dîner, en s'adaptant généreusement et impeccablement à chaque plat.


7 June 2006

Préparation de la journée du 16 Juin en compagnie de Hervé THIS. Repas composé par Guy MARTIN dans cette perspective. Superbe déjeuner, tout en inventivité, mariant parfaitement les techniques de cuisine contemporaines et une inventivité flattant l'émotion, cheval de bataille de ce Chef triplement étoilé. Menu composé absolument hors carte, au gré de l'humeur de Guy MARTIN: Chef d'oeuvre de délicatesse et de maîtrise culinaire, dont le point d'orgue (cube Gunanaja au grué de cacao et framboises à la rose) est un monument que l'on déguste encore malgré que l'on soit (et largement) rassasié. Il ne reste plus ensuite qu'à finaliser la controverse du 16 Juin ce qui ne sera peut-être pas aussi simple qu'on l'imaginait...



© 2006, 2007 Fabrice Chouty.  Used by permission.  All rights reserved.
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