Senderens
– Paris
The
Gastronomia Perspective by Dr. Fabrice Chouty
20 May 2006
Un peu comme la fin d'un mythe. Le nouveau Senderens
n'apporte plus guère d'émotion dans l'assiette. Le Grand Chef des années 70 et
80 vogue aujourd'hui vers de nouveaux horizons, à la recherche d'une nouvelle
cible commerciale nous semble-t-il plutôt que de nouvelles harmonies.
Deux étoiles apparaîssent ici très superlatives. C'est le
nom qu'on honore...
L'établissement n'a été remanié à l'intérieur que pour
son mobilier (résolument moderne et plutôt réussi, par effet de contraste).
L'éclairage est simplement catastrophique, aux néons, vaguement violine, qui
nuit -au moins que l'on puisse dire- au bonheur de l'oeil... quand il est
impossible de distinguer avec certitude un champagne rosé d'un blanc.
L'assiette est bonne, évidemment mais proche du produit
fini et reproductible à l'envi que Robuchon (La table, L'Atelier) et autres
Ducasse savent aujourd'hui proposer à une clientèle plus soucieuse d'un
patronyme que de création vraie.
Déception, claire et nette. Bon repas (il n'aurait manqué
que çà), mais quand deux étoiles Honorent également Pascal Barbot, Yannick
Alleno ou Eric Fréchon, on se sent abusé... et de la part d'un Ancien comme
Alain Senderens, nul doute que l'on est bien abusé. Et alors on cesse de
s'amuser...
Les vins ne valent guère de commentaire. Assortis
indique-t-on avec les mets. Ordinaires ou presque... pour un ticket d'entrée
qui ne l'est pas complètement... Loin derrière le temps de l'Archestrate...
© 2006 Fabrice Chouty.
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